Conscience supérieure

The school of life

La conscience supérieure, le néocortex, l'amour et l'empathie.

Le terme « Conscience supérieure » semble mystique et peut-être irritant. Il ne le devrait pas. Il capture simplement la façon dont nous percevons les choses quand nous allons au-delà de notre ego.

 

La conscience supérieure est souvent utilisée en spiritualité pour décrire un état mental important.

A travers la méditation, le chant, le jeûne, le pèlerinage il est possible d’atteindre des moments de conscience supérieure. Le problème est que la description de ces états reste vague et difficile à comprendre.

Cet état de conscience supérieure ne semble pas être particulièrement associée à la spiritualité, et peut être définie en termes rationnels. En tant qu’être humain, nous passons la majorité de notre temps en état de conscience inférieure. Nos principales préoccupations étant nous-même, notre survie et notre propre succès. Les neuroscientifiques parlent d’une partie inférieure du cerveau qui serait activée : le cerveau reptilien. Sous son influence, nous répliquons quand nous sommes attaqués, nous blâmons les autres, nous réprimons toutes questions parasites qui manquent de pertinence immédiate et rendons dès lors impossible toute association d’idées.

Au cours de rares moments, quand il n’y a pas de menaces ou de demandes particulières, nous avons la capacité d’atteindre le mental supérieur que les neuroscientifiques appellent le néocortex. C’est le siège de l’imagination, de l’empathie et du jugement impartial. Nous quittons notre égo afin de rejoindre une perspective moins biaisée et plus universelle ; laissant ainsi provisoirement de côté l’autojustification anxieuse habituelle et la fierté brutale. Le mental va au-delà de son intérêt propre et de ses envies. Nous commençons à penser aux autres de manière plus imaginative. Au lieu d’être dans la critique et l’attaque, nous sommes libres de comprendre que leur comportement est dérivé de la pression de leur propre mental primitif. Nous comprenons qu’ils agissent ainsi non par méchanceté mais par ce qu’ils se sentent blessés.

 

C’est une évolution graduelle étonnante de développer la capacité d’expliquer les actions des autres par leur détresse plutôt que simplement en termes sur la façon dont cela nous affecte. Nous percevons que la réponse appropriée envers l’humanité n’est pas la peur, le cynisme ou l’agression, mais toujours, quand nous en sommes capables : l’amour. Dans de tels moments, le monde se révèle différemment : une place de souffrance et d’efforts mal dirigés, rempli de personnes voulant être entendues et s’en prenant aux autres, mais également une place de tendresse, de désirs, de beauté et de vulnérabilité touchante.

Une réponse appropriée est la gentillesse et la sympathie universelle. Nous sommes capables de voir que nous perdons notre tranquillité, nos intérêts sont mis de côté et nous pouvons fusionner de manière imaginative avec des choses transitoires ou naturelles : arbres, vent, nuages, vagues… de ce point de vue, le statut n’est rien, les possessions n’ont plus d’importance, les doléances perdent leur urgence. A partir de cet état, une transformation se fait, nous sommes davantage généreux et empathiques.

Ces états de conscience supérieure sont de courtes durées et ne doivent en aucun cas être rendus permanents car ils ne sont pas compatibles avec de nombreuses tâches pratiques. Néanmoins, nous devions les accueillir et essayer de rendre ces expériences océaniques moins aléatoires et mystérieuses.